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| Expert comptable | |
Fessal Kohen
: «le métier n’est pas
fermé»
Le président de l’Ordre des
experts-comptables au Maroc, Fessal Kohen,
dresse les contours d’une profession
que l’on croit souvent exercée
par des privilégiés. Entretien.
Aujourd’hui
Le Maroc : L’on dit souvent que le
métier d’expert-comptable au
Maroc est fermé. Quel est le cursus
pour y accéder ?
Fessal Kohen : Il y a deux cursus possibles
pour être expert-comptable. Pour les
étudiants qui suivent leurs études
au Maroc, un bac + 4 est nécessaire.
Il faut une licence et une maîtrise
en sciences économiques de préférence
ou avoir un diplôme du cycle normal
des écoles comme l’ISCAE et
l’ENCG. Après un bac + 4, il
faut se présenter au concours d’accès
pour le cycle d’expertise comptable.
Une fois ce concours réussi à
l’écrit et à l’oral,
l’aspirant est expert-comptable stagiaire.
Commence pour lui une formation théorique
de trois ans avec un certificat d'étude
à réussir à la fin
de chaque année. Pour la phase pratique
de cette formation, certains optent pour
une année dans une société
et deux ans dans un cabinet d'expertise
comptable. D’autres passent les trois
ans entiers dans un cabinet d'expertise
comptable sous le contrôle d'un maître
et d'un contrôleur de stage.
Les cours théoriques sont dispensés
généralement les vendredis
et les samedis. A la fin du cursus, l’étudiant
ayant réussi ses trois certificats
d'études et à jour de ses
six rapports de stage, présente son
projet de mémoire, lequel, une fois
validé par le jury d'examen, est
réalisé en général
sur un minimum de deux ans. En tout, huit
à neuf ans sont nécessaires
après le bac pour devenir un expert-comptable.
Et-ce le même
chemin suivi par ceux qui étudient
en France, par exemple ?
Concernant le cursus français qui
intéresse également beaucoup
d’étudiants marocains, c’est,
grosso modo, le même parcours, en
termes de nombre d’années et
de matières. Par contre, en terme
de formation, les satigiaires du cursus
français sont affectés à
100% de leur temps aux travaux et missions
des cabinets au sein desquels ils travaillent.
Ils suivent toutefois des cycles semestriels
de formation.
Un membre de l’Ordre des experts comptables
français vient régulièrement
au Maroc pour leur dispenser semestriellement
des cours pendant trois à quatre
jours. Le reste du parcours est identique
à celui du cursus marocain, à
savoir réussir les certificats, élaborer
les rapports de stage semestriels, préparer
un sujet de mémoire et soutenir le
diplôme d'expertise comptable. Aujourd’hui,
quelque 600 à 800 experts comptables
stagiaires marocains poursuivent la filière
d'expertise comptable en France et seront
prêts à rentrer des la fin
de leur cursus.
Combien y a-t-il
d’experts-comptables au Maroc ?
Chaque cabinet emploie une moyenne de 10
à 15 collaborateurs de haut niveau
(bac + 4). Il y a globalement entre 4000
et 5000 personnes qui travaillent dans ces
cabinets. Durant l’année 2006,
le nombre des membres inscrits au tableau
de l’Ordre des experts-comptables
était entre 330 et 340 personnes
physiques et 90 personnes morales.
Cela ne fait pas
beaucoup pour un pays comme le Maroc ?
Il faut rapporter ce nombre par rapport
aux besoins de notre économie et
aux nombres de sociétés soumises
à l'audit légal et contractuel
ainsi que celles qui s'adressent aux experts
comptables en matière de délivrance
des attestations comportant l'émission
d'une opinion sur la régularité
et la fiabilité des comptes ou de
situations financières. L’expert-comptable
est seul habilité, conformément
à la loi 15-89 instituant l'Ordre
des experts-comptables, à réaliser
les missions de certification des comptes
et l’audit contractuel. Aujourd’hui
et après la promulgation de la loi
17-95 relative à la société
anonyme, nous estimons le nombre de sociétés
anonymes au Maroc soumises à l’obligation
de la certification des comptes à
environ 3000 entreprises. En effet, une
multitude de sociétés anonymes
de type familiale, voulant éviter
le formalisme et la sévérité
des sanctions prévues par cette nouvelle
loi se sont transformées en sociétés
à responsabilité limitée
(S.A.R.L). Par ailleurs, pour ce qui est
des sociétés cotées,
il y a à peine une soixantaine d’entreprises
en Bourse. Par rapport à l’effectif
ou à la population des experts-comptables,
nous pouvons déduire qu'une moyenne
de 8 à 10 mandats de commissariat
aux comptes est réalisée annuellement
par chaque membre de l'Ordre. Le travail
des experts-comptables en matière
de commissariat aux comptes pourrait croître
en volume lorsque le texte de loi relative
à la société à
responsabilité limitée sera
réformé en ramenant le seuil
du chiffre d’affaires sur l’obligation
de la certification des comptes de 50 millions
à 15 ou 20 millions de dirhams.
Vu ce volume d’activité,
peut-on dire que les cabinets se portent
bien ?
Nous n’avons pas d'information exhaustive
sur la situation financière de tous
les cabinets d'expertise comptables marocains.
Au niveau de l’Ordre, la seule obligation
qui incombe aujourd'hui aux membres est
de déclarer les mandats dont ils
disposent. Il faut souligner qu’une
bonne partie des cabinets travaillent dans
les domaines de l’expertise comptable,
c’est-à-dire la tenue, la surveillance
et l'assistance comptable ainsi que le conseil
juridique et fiscal, des prestations libres.
Ces prestations, qui peuvent être
réalisées par toute autre
entité non membre de l'Ordre (fiduciaires,
notaires, avocats, consultants…),
sont régies par la loi de l'offre
et de la demande mais également par
la qualité des services mesurée
directement par les clients.
La profession d’expert-comptable
au Maroc paie-t-elle bien son homme ?
Tout service est rémunéré
selon la satisfaction obtenue et les salaires
des experts-comptables stagiaires dépendent
souvent du travail réalisé
au sein du cabinet, de son expérience
et des niveaux de salaires servis sur le
marché. Les experts-comptables qui
commencent en général leur
stage dans un cabinet d'expertise comptable
sont recrutés à un salaire
moyen, variant en fonction de la structure
du cabinet et de la nature des services
rendus (expertise comptable, audit et commissariat
aux comptes ou conseils). Aujourd’hui,
un expert-comptable qui dispose de deux
à trois années d’expérience
peut atteindre facilement un salaire mensuel
de 18 000 à 20 000 dirhams. Mais
au tout début, il doit se contenter
peut-être d’un salaire mensuel
de 4000 à 5000 dirhams.
Par : Adam Wade.
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